Les
débuts
1954 : une révolution
à la SNCF.Un appel d'offre pour la construction de diesel de lignes
est lancé.
Ceux-ci seront destinés à remorquer tout type de trafic,voyageurs
express, messageries et marchandises sur Bordeaux-Nantes et la Rochelle-Poitiers,
ces machines prenant la place des 231 F, 141 R,141 C et 140 C.
Alsthom se met sur les rangs de ce projet, d'autant plus que le cahier
des charges est conséquent :
-poids adhérent de 100 tonnes
-charge maximum par essieu de 18 tonnes
-effort à la jante à 20 km/h:15800 Kg
- à 120 Km/h : 2610 Kg
-utilisation de fuel domestique
-chaudière à vapeur de 780 Kg/h
-vitesse maximum 130 km/h
-1 cabine à chaque extrémité
En fait il a été possible de ramener la charge par essieu
à 17 tonnes.
Les deux moteurs MGO développent chacun 925 ch à 1500 tours/mn.Un
essa fait avec des moteurs de 16 cylindres au lieu de 12 précédemment.
Ces moteurs sont construits sous licenceMGO par la société
SACM à Mulhouse. Suspendu par le nez chaque moteur attaqueun essieu.
Les 060 DB comportent un groupe électogéne par groupe-moteur
et ceux-ci peuvent être isolés.
Le manipulateur,caractéristique,comprend deux parties :
-une commande marche avant/marche arrière avec les positions Série/
Parallèle et Point Mort
-un volant avec les positions zéro, lancement et 8 crans de traction
plus le poignées de la VACMA
Les
campagnes d'essais
Les
essais initiaux se déroulèrent d'août à novembre
1956 autour de Belfort.
La veille du départ la 060 DB 01 démarra une rame de 1100
tonnes en rampe de 10 avec un effort au crochet de 23 tonnes.
Regagnant Paris par ses propres moyens,elle fut présentée
à Monsieur BOYAUX, alors Directeur Général de la
SNCF, lors de marches entre Paris et Mantes.
En 1958, les 060 DB 01 et 08 firent des marches spéciales entre
Marseille et Vintimille en simple ou double traction; l'électrification
de cette section n'étant pas encore certaine.
La
vie
Au départ les
060 DB 1 à 16,18 et 20 seront fixées sur la région
Ouest tandis que les17 et 19 (rejointes en 58 par les 13,14 et 15) seront
destinées à des navettes entre les triages de Saint-Louis-France
et Bâle-Muttenz.
Le dépot de la Rochelle deviendra alors titulaire de ces machines,
leur fief allant de Nantes à Bordeaux (376 Km), de la Rochelle
à Poitiers (147 Km), d'Angoulème à Royan (113 Km)
avec des incursions sur Paimboeuf, Fouras et le Chapus.
A Saintes,
à la sortie de dépot pour une mise en tête.
En 1962,les 060 DB
deviennent CC 65001 à 20.
En 1965,Nantes et la Rochelle reçoivent des 63500,permettant ainsi
l'amélioration du service, le nombre étant quand même
limité.
Tractant souvent en double traction les trains de voyageurs,ceux-ci seront
retirés du service en 1971, avec l'arrivée des CC 72000,
les chaudières étant déposées en 1978 .
Parfois en période pointe, les CC 65000 se retrouvent en tête
de trains militaires ou de pélerins,ou parfois peuvent être
utilisées dans des compositions particuliéres.
Direction
Saintes, après franchissement du viaduc de Beillant ( Bif d'Angoulême
)
Arrivée
de Bordeaux en gare de Saintes
Par la suite, Nantes
devient titulaire de ces machines lors de la fermeture du dépot
de la Rochelle.
Les dernieres années de services sont donc dévolus à
des messageries et des RO.Et pourtant jusqu'en 1983,ces engins effectuaient
des parcours mensuels supérieurs à 9000 Km
La
Fin
Pour
la CC 65010,cela s'est arrêté en 1981 par sa radiation suite
à un accrochage au dépot de Bordeaux et pour la 65014 en
1984 (RD).
D'autre ont été garées en bon état,les AIA
AIA 68000, prenant petit à petit la relève.
Il a également été question d'autre part d'un transfert
de quelques unités pour la construction de la ligne du TGV Atlantique,
modeste sursis pour ces machines de trente ans qui furent les premiers
diesels de ligne.
Différents machine ont été rachetées :
chez Duquennes et Giral pour les travaux de voies,
sur la ligne de Courpières à Arlanc - CC 65005
sur l'étoile de Richelieu
Et la fin au dépôt Nantes et chez un casseur de la même
ville
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